C’est l’heure ! Tout le monde met son GSM dans le panier ! », lance Dinah Mizrahi, directrice de l’école Saavutus à Genval. La jeune femme passe dans les rangs de la classe composée d’une petite dizaine d’élèves, assis en demi-cercle devant le tableau noir. Après le brouhaha de la pause, chacun dépose en silence son téléphone dans le petit panier prévu à cet effet. Parmi eux : Antonin, 16 ans, diagnostiqué « haut potentiel » et Eléonore, 17 ans et dyslexique. Ils viennent d’intégrer l’établissement après un parcours scolaire assez chaotique. « J’ai toujours eu un peu de mal avec l’école, glisse la jeune fille. Ça ne me convenait pas trop. Il y avait trop de monde, ça allait trop vite, ça partait dans tous les sens. Depuis que je suis ici, les cours m’intéressent davantage. On prend le temps d’aller au fond d’une matière, une par jour. C’est plus convivial. On a envie de se dépasser et de l’avoir, ce CESS. »